Le mythe du samurai

Le mot samurai signifie « celui qui sert ». A l’origine, le guerrier n’est que le serviteur de l’aristocrate. Avec le temps, certains chefs de clans finissent par prendre le pouvoir et, bientôt, l’un d’entre eux prend le titre de shôgun pour diriger le pays au nom de l’empereur. Pendant près de sept siècles, le Japon sera sous leur coupe jusqu’à ce que l’empereur Meiji assure la restauration du pouvoir impérial en 1868.

Tout au long de cette longue histoire, l’équipement des guerriers évolue, de l’armure aux multiples lamelles de fer lacées de soie aux plastrons solides initiés par l’introduction des armes à feu au XVIe siècle. Grâce aux armes nouvelles, le Japon entre dans une relative période de paix de deux siècles et demi. Le samurai est désormais en « civil », le célèbre katana glissé dans la ceinture de son kimono.

C’est alors que l’on fixe les règles de la Voie du guerrier, le fameux bushidô. Pétri de bouddhisme, l’adepte du bushidô pratique tout aussi bien le métier des armes que la calligraphie, la cérémonie du thé ou l’art des fleurs. Il apprécie les histoires chantées dans le théâtre et considère que son sabre est doté d’une âme. Lorsque l’empereur Meiji abolit le port du sabre en 1876, beaucoup de samurai se reconvertissent en maîtres d’arts martiaux. Le premier d’entre eux, le judô, naît officiellement en 1882.