Au Japon, la politesse est un code de gestion de LA bonne distance. Elle est un rite corporel, mais néanmoins sacralisé, qui permet de fluidifier les rapports sociaux, de permettre aux individus de raviver leur appartenance à une même communauté et, plus encore, d’éviter d’imposer à autrui sa propre personnalité. Elle impose néanmoins une réciprocité.
Ce comportement puise sa spécificité autant dans la religion que dans la culture communautaire du riz, la gestion historique de la société, le code d’honneur des guerriers, le sens de l’hospitalité des aubergistes traditionnels ou encore le concept de « prévenance » des maîtres artisans.