Les religions du Japon

D’après le Kojiki, le Recueil des choses anciennes, le Japon a été créé par les dieux du shintô. Cette religion vénère ainsi les manifestations extraordinaires de la nature qui passent pour être les résidences des kami : rochers, arbres, montagnes…La divinité principale du shintoïsme est la déesse du soleil, dont les empereurs du Japon sont les descendants directes depuis le premier d’entre eux, Jimmu-tennô, envoyé sur terre le 11 février 660 avant notre ère pour prendre possession du royaume terrestre.

Le bouddhisme pénètre au Japon en 552 par la Corée. Bien que l’empereur soit lui-même un dieu shintô, la Loi de Bouddha apparaît vite comme une religion indispensable car elle apporte dans son sillage toute la culture chinoise, en particulier l’architecture monumentale, la statuaire et l’écriture. Au cours des siècles, le bouddhisme s’impose comme la religion des guerriers et, à ce titre, devient un élément moteur de leur culture.

Les religions populaires sont un mélange de folklore local et d’anciennes légendes chinoises issues du taoïsme et du confucianisme. Les dieux de la fortune, les animaux du zodiaque, les animaux surnaturels et les êtres étranges qui peuplent les forêts et les rivières se mêlent aisément aux divinités du shintoïsme et du bouddhisme.

Les Japonais, plutôt pragmatiques, choisissent rarement une religion à l’exclusion des autres. Ils prient les dieux shintô lors des événements importants de la vie ; ils choisissent d’honorer Bouddha pour tout ce qui touche à la mort. 

Enfin, certains Japonais, peu nombreux, préfèrent adopter des religions importées plus récemment, comme le christianisme, l’islam ou le judaïsme, alors que d’autres se rendent dans les sanctuaires des « nouvelles religions » japonaises, mélanges parfois surprenant de toutes les religions du monde.